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Interview DON RAY BAND
par Philippe Archambeau et Yves Philippot-Degand.
Traduction Yves Philippot-Degand.

Bonjour DON RAY, très heureux de t’interviewer pour ROAD TO JACKSONVILLE ,
webzine consacré au rock sudiste http://www.roadtojacksonville.com

RTJ : Peux-tu d’abord, pour nos lecteurs, nous dire d’où tu viens et comment tu as
commencé ton groupe ?

Don Ray : Je suis né et j’ai grandi à Sioux City, IA. où j’ai appris à jouer de la musique grâce à mon héros, mon papa. J’ai déménagé pour Austin, TX. Quand j’ai eu 18 ans pour poursuivre ma carrière musicale parce que j’aimais ce que Stevie Ray Vaughan, ZZ Top et les autres faisaient là-bas. N’oublions pas que c’est la patrie de mon héros en matière d’écriture, Willie Nelson. A 26 ans, ce fut
le tour de Nashville, TN. Pour continuer encore plus avant la musique et l’écriture musicale. J’ai démarré le premier Don Ray Band peu après mon déménagement à Nashville avec quelques-uns de mes amis écrivant aussi des morceaux, mais après quelques années, je l’ai arrêté pour me concentrer sur l’écriture. J’ai participé à l’ équipe pour l’écriture de morceaux pour Square One Publishing pendant quelques années mais me produire sur scène commençait à ma manquer vraiment. J’écrivais aussi majoritairement de la Country Music à cette époque et dans les 90’s, la Country a commencé à changer beaucoup et ça ne m’excitait plus vraiment. Il était beaucoup moins question d’âme, et beaucoup plus d’être populaire auprès des jeunes. De la pop music si tu veux. Donc j’ai monté une nouvelle version
du Don Ray Band et j’ai commence à me produire localement autour de Nashville, cette fois je faisais
ce que mon cœur me dictait. Raconter une bonne histoire et faire bouger une musique en y injectant un bon feeling de blues. En 2009 on a commencé à y arriver ensemble parfaitement.

RTJ : J’ai lu que tu avais débuté à te produire en public à l’âge de 10 ans,
comment cela se déroulait-il ?

Don Ray : Comme je l’ai dit, mon héros était mon papa. Il a joué de la Steel Guitar avec la légende Country Ferlin Husky, tu sais, "On The Wings Of A Snow White Dove", j’aime cette chanson. Il a arrêté de faire la route pour se fixer un peu et élever sa famille. Ce qui voulait dire aussi monter un groupe avec ses fils et c’est tout ce qu’il a fait. J’ai commencé à jouer de la batterie avec lui à l’âge de dix ans. Je suis devenu mordu à dix ans et demi.                                                 

RTJ : Quand tu as débuté, quels ont été les artistes qui t’ont influencé ?

Don Ray : Sur la chaîne stéréo les dimanches matin dans notre salle à manger c’était Willie Nelson et Ray Price et beaucoup de disques de Western Swing. Sur la chaîne stéréo dans ma chambre, c’était les The Allman Brothers, Eric Clapton, Foghat, Pink Floyd, Rush, Lynyrd Skynyrd, Areosmith, Chicago et Buddy Rich. N’oublie pas que je suis batteur. Ha ha. Ce qui a une sorte d’intérêt sont les autres influences que j’ai reçues des chaînes stéréos de mes frères et soeurs qui avaient au moins six ans de plus que moi. C’est là que j’ai reçu de grosses doses d’un peu tout, de Elvis à Gary Lewis and the Playboys, des Yardbirds à Deep Purple. C’est le bordel, hein?

RTJ : Peux-tu nous présenter ton groupe ?

Don Ray : Ce sera un plaisir. Ces mecs sont mes frères dans tous ce qui concerne la musique.

Don Ray, que je connais mieux pour ma part sous le nom de moi. Chant, auteur/compositeur et percussions. J’ai laissé la batterie derrière moi, mais j’aime toujours jouer des percussions.

Jonathan Armstrong, claviers, auteur/compositeur et chant. Jon est un musicien de studio de Nashville et il a été le clavieriste et le road manager du chanteur Country Earl Thomas Conley pendant près
de 15 ans.

Donnie Lee Clark, guitare, auteur/compositeur et chant. Donnie a aussi été le guitariste solo pour
Duke Tumatoe et partage actuellement son temps avec le Don Ray Band  tout en étant aussi le chanteur solo et le guitariste des Country Rockers de Pure Prairie League. Souviens-toi d’"Amie,
what you wanna do". C’est lui.

Curtis Jay, guitare basse. Curtis est un joueur de session de Nashville et il possède un studio.
Curtis a participé à un projet il y a quelques années avec l’ancien batteur de Lynyrd Skynyrd
Artimus Pyle.

Scott Thomson, batterie. Scott est aussi un batteur de session de Nashville avec de nombreuses sessions de master et de démo à son actif. Il a aussi tourné avec Pam Tillis et de nombreux autres artistes enregistrant au niveau national.

C’est nous ça, le Don Ray Band.

RTJ : Lonesome Rider est-il votre premier disque ?

Don Ray : Non, c’est notre second. Quand le vent a commencé à tourner pour nous en 2009 nous avions quelques morceaux que nous avions écrits qui rockaient vraiment ou qui étaient bien bluesy.
Le label indépendant de Nashville Margdon Records nous a soutenus et nous avons sorti notre
premier album en 2009 appelé On Top Of The Heap.

RTJ : Quand et où a-t-il été enregistré ? Comment avez-vous procédé ?

Don Ray : Nous avons enregistré les pistes de notre premier album au studio The Rukkus Room à Nashville mais nous avons enregistré les voix, fait le mixage et masterisé le disque au studio de mon excellent ami et co-producteur, Curt Ryle à Clarksville, TN. Lonesome Rider a été completement enregistré, mixé et masterisé du début à la fin au Studio ART de Curt à Clarksville.

RTJ : As-tu ton propre studio ?

Don Ray : J’ai un petit studio à la maison que je n’utilise que pour écrire et faire quelques trucs pré-production. 

RTJ : Qui compose dans le groupe ? Comment procédez-vous ?

Don Ray : Pour l’instant, j’ai eu la chance d’avoir écrit tout ce que nous avons enregistré sur les deux disques mais je n’en ai écrit qu’une petite partie tout seul. Nous avons enregistré plusieurs morceaux que j’ai écrits avec notre producteur Curt Ryle, quelques uns avec notre claviériste Jon Armstrong, et quelques autres avec le guitariste Donnie Lee Clark. Nous avons déjà des super morceaux qui m’excitent vraiment pour notre prochain album et notre bassiste Curtis Jay y a pris part en écrivant l’un d’entre eux. Un morceau écrit par un bassiste est toujours une bonne chose. Ha ha. J’espère écrire plus avec Curtis au moment où nous commencerons l’enregistrement.

RTJ : J’ai apprécié le verso de la pochette du CD, es-tu biker ?

Don Ray : Tout dépend de ta définition du biker. J’aime les motos et même plus, de sorte que j’aime la communauté des motards et la liberté pour laquelle ils se battent. Quelques unes des personnes les plus généreuses et compatissantes que j’ai jamais rencontrées sont des motards. Pour le moment je n’ai pas de moto, bien que je puisse toujours en louer une pour un jour, ni mon hot rod à quatre roues d’ailleurs. Nous avons tous laissé tomber un paquet de jouets et de choses pour les offrir en sacrifice et investir dans ce groupe. Nous sommes tous à un moment de notre vie où nous voulons juste créer et partager notre musique avec les gens partout dans le monde. Je suis heureux de proclamer que la réaction que nous récoltons à nos concerts et à nos disques nous récompense tous les jours. J’aurai à nouveau une moto et un hot rod un jour mais la réaction et l’amour que nous recevons de nos fans est en soi une balade dans la joie.  

RTJ : Sur cette pochette tu es seul sur le recto, comme le dit le titre du CD, Lonesome Rider, mais penses-tu être bien accompagné sur le verso ?

Don Ray : Je suis en excellente compagnie. Et si tu jettes un œil aux paroles, je parle à une fille qui vient d’être virée par son mec et elle est le motard solitaire. Je lui dis juste qu’une petite chevauchée avec moi lui permettra de se sentir mieux. Ha ha ha.

RTJ : Sur le boogie « The Ruckus Room », on note une superbe slide, qui en joue ?

Don Ray : Donnie Lee Clark en studio et live en concert. Il assure tellement. C’est un super instrumentiste. J’espère que nous ferons bientôt une tournée européenne comme ça tous nos amis
au-delà de l’océan pourront venir l’écouter.

RTJ : « So Far Away » et « Ball And Chain » ont un groove jazzy, es-tu fan de jazz ?

Don Ray : Je suis un fan de toutes les musiques et cela vient de ce que j’ai eu tant d’influences diverses dès mon plus jeune âge. J’apprécie comment les gens me font ressentir les choses lorsqu’ils jouent en concert ce pour quoi ils sont passionnés. Diana Krall est une de mes favorites. Un verre, une clope et Diana, c’est parfait. (Don Ray est un musicien joyeux et pince sans rire qui n’hésite pas à jouer sur les mots -voir aussi deux questions plus haut à propos de « ride »-, alors les anglicistes comprendront ce qu’ils voudront, je choisis ici des traductions sur le mode « soft » NdT.)

RTJ : Ecris-tu souvent dans ce style ?

Don Ray : C’est un peu moi, mais c’est aussi une saveur particulière donnée à quelques morceaux par un arrangement signé Curt Ryle. Tout comme Donnie, c’est un maître à la guitare et il nous a joué des tas de guitares en studio.

RTJ : « Lonesome Rider » est un southern boogie d’enfer. Avez-vous d’autres titres
comme cela en live ?

Don Ray : Nous jouons en public des morceaux de nos deux albums. Tirés de notre premier album, nous en avons quelques-uns comme "I Can't Find My Angel" et "The High Road". Nous avons déjà dans notre besace un morceau qui tue pour notre prochain album et dont fortuitement nous ferons peut-être le morceau titre. Même si je ne peux pas encore te l’assurer.

RTJ : Depuis quelques temps, on peut admirer quelques excellents titres live de toi et ton groupe sur YouTube. Avez-vous récolté les fruits de cette exposition médiatique ?

Don Ray : Je pense que la plupart des gens aiment voir un groupe se produire. Je sais que c’est mon cas. Je n’aime pas vraiment les clips avec des acteurs et des scripts, mais j’aime voir des gens que j’admire se remuer le cul sur scène. Nous avons eu une super reaction aux clips sur Youtube et une croissante forte du nombre de gens rejoignant notre fan club.

RTJ : Sur scène, tu sembles plus souvent te pencher vers des percussions additionnelles
que prendre une guitare, laissant ton guitariste officier seul. Tu joues pourtant un peu de
cet instrument, non ?

Don Ray : Je joue assez de guitare pour être dangereux. Comme je viens de le dire, j’ai pendant toute ma vie été un batteur. Je ne joue de la guitare, et pas très bien quand je m’y mets, que pour écrire. Je suis entouré de super guitaristes. Tu aurais dû entendre comment ils m’ont mis en boîte quand ils ont entendu mon jeu sur la bande de travail que j’ai faite pour un nouveau morceau sur le magnétophone de ma maison. D’habitude, j’essaie d’épargner cette souffrance à tout le monde. Ha ha.

RTJ : Dans l’ensemble, l’album Lonesome Rider a eu de très bonnes critiques.
Cela s’est-il ressenti au niveau des ventes ou des propositions de concert ?

Don Ray : Nous sentons maintenant monter un élan et je ne suis pas sûr si c’est l’adjonction des clips sur Youtube clips ou l’apport de la sortie par nos soins de notre Concert Live en DVD (“Don Ray Band Live In Nashville”) en avril derniere ou la sortie de notre nouveau single "Love Is" avec Shaun Murphy grâce au renom de Little Feat et Bob Seger (dont Shaun est la choriste très connue, N.dT.). Je suppose que c’est un peu des trois et nous sommes tous reconnaissants du soutien que nous recevons de la part des media et de nos fans.

RTJ : Avez-vous un autre disque en studio en projet ou allez-vous enregistrer un live ?

Don Ray : Maintenant que le concert live en DVD est sorti, nous nous concentrons sur l’écriture d’un nouvel album studio. C’est encore un peu tôt pour annoncer une date de sortie mais l’été 2012 a pour moi une bonne consonnance.

RTJ : Si tu devais finir ta vie sur une île déserte, quels sont les 5 disques
que tu emmènerais avec toi ?

Don Ray : Pas de DVD? OK, Je vais répondre à la question. Allman Brothers At Fillmore East,
Willie Nelson - Live at Panther Hall. The Commitments - Soundtrack, Diana Krall Live In Paris
et un CD fait à la maison de mes chansons de Noël favorites.

RTJ : Voilà, je ne vais pas te prendre plus de temps, mais si tu veux conclure cet entretien en t'adressant aux fans européens qui passent sur notre site ce serait sympa.

Don Ray : Salut à vous, fans de rock sudiste. Je sais que vous êtes pareils que les fans de rock sudiste aux U.S.A.. Vous êtes des gens travaillant dur, avec les pieds sur terre, aimant la vraie vie et pour qui la musique avec des guitares qui rockent permet à votre monde de tourner. J’ai hâte de faire une tournée en Europe et de rencontrer le plus possible d’entre vous. Si vous êtes un fan du Don Ray Band, merci. Si vous n’en êtes pas encore un, s’il vous plaît, écoutez notre musique au moins une fois. Je pense que le groove vous bottera et j’espère que nous avons à dire quelque chose qui vous fera vous sentir bien. Paix à vous tous et merci à toi Philippe d’entrer en contact avec nous. Continuez mes amis. Longue vie au Southern Rock and Roll!